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Pékin veut contrôler la musique sur le web

Après l'info et les jeux, les autorités de Pékin annoncent l'encadrement de la diffusion de la muique sur le web.

A compter du 31 décembre 2009, tous les titres musicaux mis en ligne sur les sites web chinois devront être préalablement autorisés.

Le Ministère de la Culture précise que les éditeurs ou distributeurs musicaux devront traduire les paroles de toutes les chansons et obtenir un visa de diffusion web pour tous leurs titres locaux et étrangers.

Les mêmes règles de contrôle s'appliquent depuis plusieurs années pour l'édition musicale sur supports physiques.  

Les contenus générés par les internautes, inclus les compositions ou interprétations par des individus, ne seront pas soumis à ces nouvelles règles.

Sources : AFP (10/09/09)

Pékin renforce son contrôle sur les contenus internet

Dans la perspective des vacances du nouvel an chinois et des anniversaires de la Naissance de la République Populaire de Chine (60 ans) et des événements de Tiananmen (20 ans), les autorités chinoises renforcent leur contrôle sur les contenus internet.

Depuis le 5 janvier 2009, 1 507 sites web (dt 114 blogs) ont été bloqués ou fermés et plus de 3 millions d’articles ou photos ont été supprimés pour cause de diffusion de contenus vulgaires et pornographiques. En outre, 41 personnes ont été arrêtées et 33 sites parmi lesquels Msn, google, sina et baidu critiqués et "invités" à faire preuve de plus de surveillance sur les contenus diffusés par leurs sites ou postés par leurs visiteurs.

Sept organismes gouvernementaux ont mené cet "assaut"et ont déjà lancé des opérations de "nettoyage" dans le secteur des jeux sur mobiles et des romans en ligne. Pékin a averti que ces contrôles se poursuivraient au delà du Nouvel An chinois. L'objectif des autorités est de "protéger les 110 millions de jeunes internautes chinois de moins de 19 ans".

Au même moment, une partie du Discours d'investiture d'Obama a été censuré par les sites chinois Sina et Sohu, notamment le pasage sur le "communisme". Les jours suivants les sites du New York Times et d'autres journaux étrangers ont vu leur accès limité.

Sources : Xinhuanet (29 janv 2009)

L'industrie musicale réclame 16.5 M$ de réparations à Baidu et Sohu

La guerre entre les majors de la musique et l'internet chinois se poursuit. Et les victoires des premiers se multiplient.

> La Cour de justice de Pékin à accepté d'examiné les plaintes de Sony BMG, Universal et Warner Music qui réclament 9 M$ US à Baidu. L'affaire a été plaidée en février mais le montant des réparation a été rendu public le 6 avril.

> Devant la même cour, Sogou, le moteur de recherche de Sohu, est poursuivi par les mêmes labels rejoints par Gold Label (HK) qui lui réclament 7.5 M$ US.

Les deux opérateurs de sites web sont poursuivis pour avoir fourni aux internautes des liens vers des  fichiers musicaux pirates. Les sommes réclamées sont les plus importantes depuis que l'industrie de la musique s'attaque aux opérateurs internet, dans un marché dans lequel 99% de la musique en ligne est piratée.

Sources : IFPI (6 avril 2008), Wall Street Journal (7 avril 2008)

Après les émeutes du Tibet, Pékin bloque l'accès à Youtube, Yahoo et d'autres sites étrangers

Quelques jours après les émeutes de Lhassa, les internautes chinois ont vu leur accès aux sites étrangers fortement réduit.

La filiale de Google, Youtube (qui diffusait des vidéos des événements tibétains) a été bloqué à partir du 15 mars comme certaines pages de Yahoo (version internationale). L'accès aux sites Flickr, Wikipedia, LA Times, The Guardian et Times Online était aussi fortement difficile.

Sur les moteurs de recherches chinois ou internationaux (Google News) certains mots clés comme "Tibet" et "Dalai Lama" ne donnaient plus aucun résultat.

Au même moment et hasard du calendrier, l'accès au site anglais de la BBC était revenu après plusieurs années de suspension, y compris pour les articles concernant le Tibet. En revanche, la version chinoise de bbc.com continue d'être innaccessible en Chine continentale.

Sources : BBC, Times Online (17 mars 2008), WSJ (21 mars 2008)

Médias chinois : cap sur la bourse

Autorisées par le gouvernement et encouragées par les bons résultats de certaines opérations récentes, les introductions en bourse se multiplient et d'autres se préparent.

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Principales introductions en bourse en 2007

des entreprises chinoises médias/télécoms :

Alibaba          nov 2007   1.68 Mds $   HK

Liaoning        dec 2007

Xinhua FM     mars 2007   300 M$               

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De nouvelles entreprises préparent une introduction partielle de leur capital sur une place boursière chinoise ou étrangère, dans différents secteurs des médias ou des télécoms.

Télécoms :

- China Mobile (premier opérateur mobile chinois et mondial par le nombre d'abonnés) : projet d'introduction en bourse en Chine. CM est déjà coté à la bourse de HK et NYC. Autorisée. Prévue au premier sem. 2008.

- China Netcom (second opérateur fixe), déjà coté à NY et HK a demandé aux autorités chinoises son introduction partielle à la bourse de Pékin ou Shanghai.

Presse-Edition :

- Shanghai Century Publishing (éditeur et distributeur) : introduction en 2008, objectif : 300 M Euros.

- Chongqing Publishing Group (créé en mars 2005, revenus de 2 Mds Yuan en 2007, partenaire chinois de Thomson Publishing et de News Corp / Penguin), appouvée par GAPP, prévue en 2010.

TV / Cinéma :

- Huayi Brothers (producteur et distributeur cinéma et TV) envisage une cotation (de 25% de son capital) à la bourse de Shenzhen, avec le soutien de plusieurs investisseurs institutionnels dont les fondateurs de Focus et Alibaba. (20/03/2008)

- Manwu Culture Media Co (producteur de programmes d'animation créé en 2006), prévue en 2008 au Nasdaq.

- China Film Group (premier producteur et distributeur chinois, importateur exclusif des films étrangers). Objectif : 90 Mds Yuan avant la fin 2008.

Internet / jeux en ligne :

- NineYou (jeux en ligne) et Soufun (annonces web immobilières) : introduction en bourse prévue en 2008.

- Shanda (jeux en ligne) déjà coté au Nasdaq souhaite également être présent sur le marché financier chinois et en a fait la demande officielle.

Sources : Beijing Business Today (15 janv 2008), sociétés et agences (25 février 2008), Reuters (6 mars 2008), Shanghai Securities News (19 mars 2008)

Haro sur le spam par sms !

  Focus Wireless, le leader des services sms a été dénoncé par la CCTV. Un reportage de la TV publique a accusé la filiale SMS de Focus Média (champion de la publicité mobile) d'être à l'origine de 80% des sms spams envoyés en Chine. Selon d'autres sources, Focus Wireless expédierait chaque jour près de 250 millions de messages publicitaires sms non demandés par les utilisateurs de téléphone mobile.

Un coup dur pour Focus Wireless au moment où la société préparait son introduction en bourse. L'industrie du SMS est en pleine explosion. 17 milliards de messages ont été envoyés pendant le nouvel an chinois générant des revenus de 170 millions d'euros.

Devant le tollé de l'opinion publique et des consommateurs, les autorités de régulation ont révoqué une partie des licences télécoms de Focus Wireless tandis que sa maison mère et China Mobile annoncaient le renforcement de la protection des clients et l'interdiction des envois de messages publicitaires non sollicités par le client.

Focus Media était entré sur le secteur de la publicité sms en mars 2006 en rachetant la société Dotad pour 30 M$ US. Son activité sms lui a rapporté 14 M$ US au 3ème trimestre 2007, en croissance annuelle de 400% !

Sources : Beijing Morning Post (17 mars 2008)

Vidéo sur le web : YouTube bloqué et MySpace conforté

Au moment où la fréquentation des sites vidéos explose et que les autorités tentent de mieux contrôler les contenus web, les acteurs chinois et étrangers fourbissent leurs armes.

- Youku.com, premier site chinois de diffusion vidéo, a conclu un accord avec la filiale chinoise de MySpace pour développer leur fréquentation et partager leur contenus et services. Youku, 122 ème site mondial par sa fréquentation et 18ème site chinois, a reçu un renfort financier de 40 M$ en novembre 2007 par 4 fonds d'investissements.  Le site, lancé en décembre 2006, génère 100 millions de visionnages quotidiens (selon Nielsen/NetRatings). La filiale chinoise de MySpace, présidée par Mme Murdoch, est codétenue par MySpace (News Corp), la société financière IDG et un fond chinois (contrôlé par l'ancien patron de China Netcom).

- Tudou (second portail vidéo chinois) se retrouve dans la tourmente. Le 8 mars, quelques jours après avoir signé un accord avec CCTV pour être -aux côtés de MySpace- le partenaire diffuseur web des JOs, des rumeurs faisaient état d'une fermeture par les autorités administratives pour diffusion de contenus pornographiques. L'information n'a pas été confirmée et le site n'a pas été interrompu. Cette rumeur intervient peu de temps après l'annonce d'un renforcement du contrôle des contenus du web. Créé en avril 2005, le portail a reçu -début 2007- un soutien financier de 4 fonds d'investissements pour un montant de 19 M$ US.  Le 12 mars, Tudou a annoncé une association avec Microsoft et la Motion Pictures Association américaine pour promouvoir le respect de la propriété intellectuelle. Les meilleurs courts métrages produits et envoyés pour diffusion seront récompensés par un voyage à Hollywood, un autographe de Bill Gates ou un ordinateur Lenovo ! Tudou est aussi le partenaire chinois de SonyBMG.

Chiffres clés des deux portails vidéos chinois

                     Création       Rang mondial    Rang chinois  Trafic (vision. / j)

Youku.com     déc 2006          122è                 18è            100 M°

Tudou.com     avril 2005        169è                 32è              55 M°

Au même moment, le site YouTube a été bloqué en Chine continentale le dimanche 15 mars alors qu'il diffusait des dizaines de vidéos sur les évenements du Tibet. Les portails vidéos chinois (56.com, Youku et Tudou) n'en diffusaient aucune.

Sources : IDG (8 mars 2008), Tudou (12 mars 2008), Xinhua (14 mars 2008), The Guardian (15 mars 2008)

Shanghai demande à Pékin "son" parc Disney

Quelques jours après l'annonce par Disney du lancement de nouveaux services audiovisuels sur les nouveaux réseaux et quelques semaines après la publication de mauvais résultats du Parc Disneyland de HK, l'arrivée d'un parc Disney en Chine continentale est de nouveau relancée.

Le maire de Shanghai, Han Zheng, a annoncé le jeudi 6 mars (en marge de la session annuelle du Parlement Chinois) que sa ville avait déposé une demande officielle d'implantation d'un parc d'attraction Disneyland auprès du gouvernement central de Pékin et plus précisément l'agence de planification chinoise (National development and Reform Commission).

Cela confirmerait en partie les informations publiées le 22 février 2008 par l'International herald tribune, citant le journal chinois Shanghai Securities et celles publiées sur ce blog le 15 novembre 2007.

Cette candidature officielle relance le projet qui a connu de multiples allers et retours depuis 2002 et notamment le limogeage en 2006 de l'ancien chef du PC de Shanghai qui avait été l'un des avocats de l'implantation de Disney puis les mauvais résultats du parc de HK. Contexte qui avait conduit Disney à abandonner ce projet.

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Historique du projet Disneyland à Shanghai

2002 : lettre d'intention  du Groupe Disney et

création d'une jv avec le chinois Lujiazui Group

2005 : relance du projet et ouverture de Disneyland HK

2006 : limogeage de Chen Liangyu

déc 2007 : mauvais résultats de Dinseyland HK

Mars 2008 : relance du projet

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Ces retards empêcheront Shanghai de disposer de ce parc pour son expo universelle de 2010. Les observateurs tablent maintenant sur une ouverture en 2012 voire 2020.

Le maire de Shanghai, qui attend la réponse de Pékin, n'a pas précisé le lieu d'implantation du parc mais estimé que le quartier de Pudong serait idéal. Le groupe Walt Disney n'a pas réagi à cette information.

Sources : Shanghai Securities (7 mars 2008), Netcom.com, Reuters (8 mars 2008)