Sur tous les écrans, les autorités chinoises tentent de maintenir leur contrôle. En ligne de mire : les dérives des contenus et les atteintes à la morale et aux bonnes moeurs.
En matière de télévision, le Sarft poursuit son encadrement de la TV réalité. La semaine dernière, l'autorité de régulation avait demandé la suspension de la seconde édition de l'émission "Premier battement de coeur" diffusée par la chaîne du sud-ouest Chongqing TV. Les propos des juges et les chansons du "télécrochet" ont été jugés "mauvais et dégradants". Hier, le même Sarft a demandé à toutes les chaînes de suspendre tout programme de télé réalité en diffusion ou en projet, qui traiterait "d'opérations chirurgicales ou de changement de sexe". En ligne de mire, l'adaptation chinoise du programme de la Fox, "the Swan", diffu sé par Hunan TV depuis juillet. "Ce programme doit être arrêté immédiatement, sous réserve de punitions", annoncent les autorités. Celles-ci considèrent que la télévision doit promouvoir "une vision d'un monde correct, et ne pas seulement courir après l'audience" !
En matière d'internet, le bureau de la sécurité de la ville de Pékin a annoncé que 2 "officiers de police virtuels" allaient commencer à surveiller l'internet et les internautes de la capitale à compter de samedi pour "combattre la pornographie et les autres pratiques illégales". Ces deux agents spéciaux vont contrôler et surveiller en temps réel tous les sites et notamment les principaux portails comme Sohu et Sina ainsi que les forums. L'ensemble des pages devraient être contrôlées d'ici la fin 2007.
Ces deux agents apparaitront dans le coin de l'écran de tout internaute de Pékin toutes les 30 minutes. En cliquant sur l'icone, les surfeurs pourront même "dénoncer des contenus illégaux ou immoraux".
Cette opération de moralisation se déroule avec le concours (la complicité?) de China Netcom, l'opérateur haut-débit et des portails. C'est même l'un d'eux, Sohu, qui a proposé le graphisme des patrouillleurs !
Le bureau de pékin qui reprend une idée de la ville de Shenzhen (qui a lancé ses patrouilles virtuelles en 2006) a déjà "détecté 128 000 pages web avec des contenus pronographiques et imposé la fermeture de 244 sites web".
La ville de Pékin compte 5.4 millions d'internautes, sur les 163 millions que compte la Chine.
Lire : Nouveau tour de vis annoncé (23 janvier 2007)
Sources : China Economic Net (17 août 2007), China Daily (28 août 2007), Xinhua (29 août 2007)
Commentaires