Moins d'un mois après avoir salué l'impact économique positif de la télé-réalité, le Sarft attaque à nouveau ce genre de programme et menace d'adopter des mesures de règlementation pour "nettoyer l'écran TV".
Des actions qui pourraient susciter la réaction négative des téléspectateurs -si friands de ce nouveau divertissement et surtout des chaînes de télévision, qui y ont trouvé un eldorado publicitaire.
Le directeur général considère "qu'il existe trop de reality shows, de trop mauvaise qualité. Le gouvernement doit renforcer le contrôle sur les programmes de divertissement et restreindre le volume de programmes de téléréalité. Ce contrôle doit être préalable et pendant la diffusion, même en direct".
Depuis son aparition en Chine, la Télé Réalité aurait fait l'objet de plus de 500 programmes, de la musique aux arts martiaux en passant par la beauté, le sport et les affaires. Même les moines Shaolin ont lancé leur compétition "Shaolin Kungfu" en 2006.
D'autres experts et universitaires plaident pour une régulation par le marché, à condition que ces programmes "respectent la loi et la morale". Ces défenseurs de la télé-réalité soulignent les dangers d'une trop forte règlementation du secteur des médias est devenue la quatrième industrie chinoise. Selon la publication Beijing Review (nov 2006), le marché publicitaire (majoritairement en TV) a été multiplié par 20 en 10 ans pour atteindre 100 Mds Yuan (12.8 Mds $ US) en 2003, avec une croissance annuelle supérieure à 35%.
Du côté des chaînes, l'heure est au choix de programmation pour 2007 : CCTV a décidé de ne pas reconduire son programme de téléréalité "Dream China", qui avait rapporté 300 M Yuan en 2006 et attiré plus de 100 millions de téléspectateurs. La TV nationale réfléchit néanmoins à un autre format tandis que la chaîne régionale Hunan remplace son programme à succès "Super Girl" par un "pop star" version masculine, "Super Voice Boy".
Sources : Pacific Epoch (10 janv 2007), Xinhua (12 janv 2007)
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