Quinze jours après l'annonce du rachat de 23% de PCCW par un consortium constitué du financier Leung, de la Fondation Li Ka Shing et de Telefonica, cette vente a été annulée le 30 novembre.
Les 3 investisseurs s'étaient associés pour reprendre la participation de 23% détenue dans PCCW par PCRD, la société du fils de Li Ka Shing. Or les actionnaires minoritaires de PCRD, société de Singapour dont Richard Li détient 75% du capital, se sont opposés à cette vente jugeant le prix offert par les acquéreurs (1.17 Mds $ US) trop faible.
Les actionnaires ont aussi suivi l'avis de l'actionnaire majoritaire de PCRD, Richard Li, qui avait fait savoir peu de jours avant le vote son refus de voir son propre père racheter ses parts dans ces conditions. Richard Li a aussi voulu faire un nouveau pied de nez aux autorités de Pékin qui s'étaient opposés à la vente de ces 20% à des investisseurs américains et australiens qui avaient fait des offres financières plus avantageuses. Mais Pékin se refusait à voir l'opérateur télécom de Hong-Kong passer sous pavillon étranger.
Au lendemain du vote négatif, Richard Li a réaffirmé son attachement à PCCW et son intention d'en rester le président. Mais la relation de confiance entre le Président et son actionnaire majeur China Netcom est au plus mal. Et la Chine ne devrait pas faciliter l'entrée de PCCW sur son territoire. Un développement pourtant indispensable à l'opérateur presque à l'étroit sur son territoire réduit.
Les observateurs écahffaudent d'ores et déjà plusieurs scénarios :
- Richard Li va lui même chercher de nouveaux acheteurs, qui devront être acceptés par China netcom et par Pékin, hypothèse difficile
- les 3 acquéreurs améliorent leur offre pour convaincre les actionnaires de PCRD
- l'espagnol Telefonica et China Netcom (dont il possède 5%) présentent une nouvelle offre plus intéressante.
A suivre. le statu quo ne pourra durer longtemps....
Sources : South China Morning Post (30 nov 2006), telecomasia.net, Bloomberg (1er déc 2006), SCMP (1er et 2 déc 2006)
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