On avait vu la porte se refermer mais pas entendu le tour de clef. C'est chose faite. Dans une interview au Financial Times, Zhu Hong, représentant du Sarft, a officiellement confirmé la politique de son organisme de régulation : "temporairement interdire la création de nouvelles sociétés communes" dans le secteur de la production cinéma et télévision.
L'ouverture de novembre 2004 qui avait autorisée la création de sociétés communes entre des diffuseurs ou producteurs chinois et étrangers a fait long feu. Dès la mi 2005, ces sociétés communes n'étaient plus d'actualité. La déclaration du Sarft n'est que l'officialisation de cette re-fermeture. Dans la courte fenêtre de tir, quelques société américaines ont pu mettre le pied dans la porte : Viacom dans la production TV et Warner dans le cinéma.
Dorénavant, comme l'explique le représentant du Sarft, les étrangers pourront "investir conjointement dans des films ou des productions TV, mais la création de société de production de programmes ne sera pas autorisée." Le Sarft ajoute que les programmes étrangers peuvent toujours être importés et diffusés sur les chaînes chinoises en oubliant de rapeller que des quotas, renforcés en matière d'animation, limitent la diffusion de certains types de programmes.
Les raisons de cette dé-libéralisation sont multiples :
- mieux contrôler les contenus des programmes produits et donc diffusés
- limiter la place des programmes d'origine étrangère
- permettre aux sociétés chinoises de se renforcer avant une arrivée en force des étrangers ...
Dans la même interview, Monsieur Zhu a confirmé que le Sarft "n'accordera pas de nouvelles autorisations de diffusion, même limitée, à des chaînes étrangères". Un moratoire dont la durée n'a pas été précisée.
Source : Financial Times (7 déc 2006)
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