Afin d'obtenir la licence "site de contenus", Google s'est autocensuré pour le lancement de la version chinoise de son moteur de recherche le mercredi 25 janvier.
Dénoncée par les associations Amnesty International et reporters Sans Frontières, cette démarche a été reconnue et défendue par Google qui indique "filtrer l'information va à l'encontre de nos principes, ne pas fournir d'informations serait encore pire".
Google n'est pas le premier site international attaqué pour sa faiblesse à l'égard des autorités chinoises. En 2005, Yahoo a été accusé d'avoir livré des informations à la police tandis que Msn a bloqué ceratains blogs de ses utilisateurs. Tous justifient leur comportement par le potentiel du marché chinois de l'internet (plus de 110 millions d'internautes à la fin de 2005) et la nécessité de "s'adapter aux contextes règlementaires et politiques de la Chine".
Google China ne fournira pas d'informations relatives au Tibet, à la secte de Fa Lun Gong ou Tiananmen. Google a également décidé de ne pas proposers de services de publication de blog et de forum.
Transparence ou manipulation, "l'autocensure" de Google, largement traitée et dénoncée par la presse internationale, a également été annoncée par la presse chinoise.
Quelques jours plus tard, la position de Google a été défendue par Bill Gates, patron de Microsoft et MSN. Une solidarité logique puisque les deux acteurs mondiaux de l'internet ont choisi de miser sur la Chine en négociant avec Pékin.
Sources : Mercury News, CNN (25 janv 2006), Shanghai Daily (26 janv 2006)
Commentaires